Isao Takahata: brève présentation.
Isao Takahata c’est 40 ans d’histoire du dessin animé au Japon. Il est l’un des créateurs du fameux studio Ghibli avec le grand Hayao Miyazaki. Participant à quelques productions de ce dernier, Takahata a écrit, produit et/ou réalisé à ses côtés. Mais il a aussi et surtout 10 longs métrages en tant que réalisateur à son actif. Son chef d’œuvre est sans aucun doute le poignant
Le tombeau des lucioles (le seul film d’animation qui a failli me faire chialer !), son dessin animé le plus connu.
Son tout premier long, qui est par ailleurs animé par Miyazaki, est le fabuleux
Horus, prince du soleil (1968) un film qui a révolutionné l’industrie de l’animation japonaise car il s’agit du premier long métrage « indépendant » de son histoire. Pour faire court, Horus est l’histoire d’un petit garçon qui se retrouve en possession d’une épée l’aidant à accomplir bien des actes héroïques. Mélangeant heroic fantasy et quête personnelle, le film propose une animation qui est, pour l’époque, fabuleuse.
Ensuite, il collabore à plusieurs séries animées telles que
Edgar de la cambriole,
Heidi ou encore
Bouba, le petit ourson. En 1980, il réalise
Goshu, le violoncelliste retraçant le parcours d’un jeune…violoncelliste timide qui va s’isoler à la campagne pour travailler sa musique. Une année plus tard, il fait
Kié la petite peste (inédit chez nous). Un peu plus tard, il participe à
Nausicaä de la vallée du vent de (roulement de tambour…) Miyazaki ainsi qu’à
Laputa, le château dans le ciel. En 1988, il écrit et réalise son chef d’œuvre déjà cité plus haut :
Le tombeau des lucioles. Après, il participe à nouveau à un film de son pote Hayao :
Kiki’s delivery service, il fait
Souvenirs goutte à goutte en 1991 (inédit chez nous aussi), le magnifique
Pompoko (projeté au Plaza art jusqu’au 21/05/06, pour ceux que ça intéresse) et le très drôle
Mes voisins les Yamada (diffusé il n’y a pas très longtemps sur Arte).
Voilà pour ce bref survol d’un artiste complet qui gagne encore à être connu dans nos contrées. Quelques unes de ses œuvres étant inédites dans notre pays, on peut se réjouir de voir débarquer
Pompoko (datant de 1994, tout de même) afin de profiter de ce spectacle tour à tour drôle, merveilleux, émouvant et surprenant.
Pour terminer, sachez que Takahata, bien qu’ayant énormément travaillé avec Miyazaki, a un style plus réaliste que son collègue. Ainsi, une œuvre telle que
Le tombeau des lucioles est non seulement très émouvante mais aussi très dure et sombre. Ne laissant pas complètement de côté l’élément merveilleux, il offre également de très beaux moments poétiques dans cette œuvre élémentaire que tout amateur d’animation se doit d’avoir vu au moins une fois dans sa vie.
Voilà, prochainement: d'autres infos sur ces merveilleux films ainsi que sur ces fabuleux artistes issus du fantastique studio Ghibli
(à suivre...)